STG et Agio: le meileur de deux mondes
STG et Agio combinent envergure, amour du cigare et passion pour le metier
La nouvelle du rachat de Royal Agio Cigars par Scandinavian Tobacco Group, fin 2019, a fait beaucoup de bruit. Aujourd’hui, les deux entreprises sont en train de travailler à leur intégration, qui se déroule avec succès. Le Country Director Benelux Dave de Rijke nous parle d’opportunités, de confiance, de synergie et d’amour du cigare. “L’ancienne culture de concurrents se transforme en une culture de collègues.”
Confiance et opportunites
Il va falloir s’habituer. Pendant des années, il a été l’un des visages d’Agio. Aujourd’hui, c’est STG qu’on lit sur sa carte de visite et Dave de Rijke est à la tête d’une équipe de vente de quinze personnes en tant que Country Director Benelux. Depuis le rachat, il fait la navette entre plusieurs endroits et passe d’une réunion à l’autre. “C’est un beau défi”, dit-il pour qualifier sa nouvelle fonction. Et il utilise le même mot lorsqu’il parle de l’accord entre le Scandinavian Tobacco Group danois et l’acteur brabançon Royal Agio Cigars. “Les maîtres mots: confiance et opportunités.”
Des personnes chaleureuses
C’est avec enthousiasme et optimisme que ce manager expérimenté parle de la fusion des deux entreprises. “Ce que j’ai pensé en premier lorsque j’ai entendu qu’Agio allait être racheté? Pour être honnête, je ne l’ai pas vu venir. Presque personne, je crois. Il s’agit de deux entreprises différentes, avec différentes cultures. Agio est une entreprise familiale chaleureuse. STG est une gosse entreprise cotée en bourse, bien plus grosse qu’Agio. Mais quelques semaines plus tard, je commence à voir les énormes opportunités de ce rachat. C’est difficile d’être seul. Et étant donné la législation actuelle en matière de tabac, il est très important d’avoir de l’envergure. STG est une entreprise qui possède un gros capital. Cela offre des avantages pour effectuer les investissements liés à la nouvelle réglementation. Si on veut conserver le marché, il faut conserver ses canaux. Et c’est plus facile lorsqu’on est un acteur puissant. Nous allons bientôt atteindre une part de marché de 90% en Belgique. De plus, comme chez Agio, les gens de STG sont des personnes chaleureuses, des amoureux du cigare, aux petits soins pour leurs clients et passionnés par le métier. Outre les opportunités d’affaires, le rachat a débouché sur une belle collaboration et un bon esprit d’équipe.”

Integration
L’intégration se déroule en plusieurs étapes. “Nous avons commencé avec les collaborateurs. Nous avons mis les bonnes personnes au bon endroit, en exploitant pleinement les capacités de chacun. Ça n’a pas toujours été très gai. Des deux côtés, nous avons dû nous séparer de plusieurs collègues précieux. Le sentiment qui domine? En juin, les collaborateurs ont appris s’ils resteraient ou non. Cela déclenche des réactions émotionnelles. Mais même ceux qui doivent quitter l’entreprise sont conscients des nouvelles opportunités. Et ceux qui restent s’adaptent rapidement. L’ancienne culture de concurrents se transforme en culture de collègues.”
One STG
A propos du département des ventes, De Rijke explique: “Le service externe continue ses activités en tant qu’organisation Benelux, avec une équipe de quinze personnes. Ma fonction n’a guère changé: j’étais country manager pour les Pays-bas. Je le suis maintenant pour le Benelux. J’ai travaillé toute ma vie dans l’industrie du tabac. C’est ma passion. Nous allons tous vers ‘one STG’.”
Efficacité
La prochaine étape a commencé début septembre: il s’agit de la fusion et de l’attribution des locaux. “Nous avons quatre sites de bureaux et de production: deux aux Pays-Bas (Duizel et Eersel) et deux en Belgique (Lummen et Westerlo). Pour le moment, ça reste comme ça mais nous allons réunir les équipes. Cette année, tous les établissements restent ouverts. Dans le courant de 2021, nous regrouperons les sites de production et ‘Eersel’ déménagera à Lummen. C’est une question d’efficacité et de synergie. Plus tard dans l’année, nous déménagerons dans la région d’Eindhoven. Les usines d’Eersel et de Duizel fermeront.” Entre-temps, on travaille à l’automatisation. “Le processus de commande et de livraison est encore séparé pour le moment. A partir de septembre, ce sera: une commande, une livraison, un compte.”
quel impact pour vous?
Quel sera l’impact pour le marchand de journaux et le spécialiste du cigare? “Au niveau des contacts, ça ne va guère changer. Le service client des deux parties fusionne mais les gens restent les mêmes. Idem pour l’équipe de représentants et de brand ambassadors. Des glissements sont effectués afin de créer des rayons optimaux mais la connaissance est maintenue. Le système de brand ambassadors continue d’exister. On peut donc toujours compter sur l’avis expert de Thierry Sterckx et Peter Hazenbosch. L’approche du marché ne changera guère non plus. Vous aurez bientôt le meilleur de deux entreprises, de deux mondes. A terme, nous allons harmoniser les assortiments mais pour le moment, ils restent quasiment les mêmes. Nous voulons offrir au commerçant l’assortiment le meilleur et le plus large possible.”

Passion
Le magasin de tabac spécialisé continue à jouer un rôle important dans les plans de l’organisation combinée. “Le rôle du magasin spécialisé est évident. C’est essentiellement là que sont disponibles nos assortiments, avec de bons coronas, de superbes senoritas et bien plus encore. Il s’agit d’entrepreneurs passionnés par le cigare, comme nous. Les magasins spécialisés sont des ambassadeurs pour nos produits. Nous pensons que l’avenir sourit aux cigares. Fumer un cigare, c’est s’offrir un moment de plaisir et je pense que les gens auront toujours besoin de moments de plaisir. Avec notre assortiment, nous visons très large: du cigarillo le moins cher au toro le plus cher. Bref: nous avons toute confiance en l’avenir!”