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The Wool Street Journal:
librairie et boutique de laine

“nous couvrons le theme de la laine dans le segment presse”

Dagbladhandel Zoersel The Wool STreet Journal Peter Slegers Laila Van Herck
“Nous avons décidé de ne pas engager de personnel. Le magasin est un peu mon bébé, et je ne le confierais pas à n'importe qui. Et puis Peter et moi y arrivons sans problème”

 

Le Wool Street Journal de Zoersel accueille de nombreux clients. Certains vont directement dans le fond du magasin. La propriétaire Laila Van Herck y a aménagé une caverne d'Ali Baba pour les amateurs de tricot. Des placards jusqu'au plafond remplis de pelotes d'un nombre infini de couleurs remplissent l'espace à l'arrière de sa boutique. “Nous combinons presse et boutique de laine depuis une dizaine d'années maintenant“, explique-t-elle, “et cette combinaison, aussi surprenante soit-elle, fonctionne vraiment bien.“ Elle et son mari Peter Slegers dirigent l'entreprise depuis 20 ans.

The Wool Street Journal dagbladhandel Zoersel Laila Van Herck

Librairie ‘t Ploegske

Défilé de propriétaires

Le 1er mars 2000, Laila Van Herck prenait place derrière le comptoir de la librairie 't Ploegske à Zoersel. Du jour au lendemain, elle changeait de métier, sans aucune expérience. “Les anciens propriétaires voulaient remettre le magasin le plus vite possible“, dit-elle. “Ils étaient sur le point de se séparer et venaient de gagner au lotto en plus, ils avaient donc d'autres chats à fouetter. J'ai vu passer la cession de commerce sur J'annonce.be et comme je n'étais pas très épanouie dans mon travail à l'époque, cela m'a intéressé. Une semaine plus tard à peine, j'étais dans le magasin à temps plein et seule, juste pour vous donner une idée de la rapidité avec laquelle j'ai pris ma décision.“ A l'époque, Laila était déjà la quatrième propriétaire en sept ans seulement. “Je me souviens très bien de la façon dont nous avons distribué des chocolats aux clients pour nous présenter comme les nouveaux propriétaires et du nombre de fois où les clients nous ont fait remarquer que nous étions déjà les énièmes“, rit Laila. “Heureusement, nous sommes aussi toujours les derniers nouveaux propriétaires.“

Que du positif

Les anciens propriétaires se sont fort peu occupé du magasin, et cela a laissé des traces. “Quand j'ai commencé ici, la librairie n'allait pas bien du tout. Les anciens propriétaires avaient souvent fermé le magasin, de sorte que les clients n'avaient pas l'habitude de venir. Nous avons vite compris à quel il est facile de tirer un magasin vers le bas, et que le remettre sur pieds est une toute autre histoire. Néanmoins, nous avons réussi et nous sommes fiers de gérer le magasin depuis vingt ans cette année.“ Ce succès résulte en grande partie de la positive attitude de Laila et Peter. “Nous ne nous laissons pas vite abattre“, poursuit l'épouse de Peter. “S'il y a des obstacles sur notre chemin, nous ne nous plaignons pas mais nous cherchons une solution. S'il n'y a pas de solution, on passe à autre chose. Nous avons dû faire face trois fois à des travaux routiers. Heureusement, nous avons des clients fidèles qui ont continué à venir ici malgré les travaux. Et nous avons attiré le reste des clients avec toutes sortes d'actions. Au final, nous avons à peine souffert des travaux routiers.“

Sans personnel

Laila a dirigé le magasin seule pendant 13 ans avant que son mari Peter ne la rejoigne. “Nous deux dans le magasin, ça marche. Peter est principalement à l'avant dans la librairie, j'ai donc tout le temps pour servir mes clients dans la zone où nous vendons la laine.“ Laila et Peter ont choisi de ne pas engager de personnel, malgré les longues journées. “Le grand désavantage du personnel est le coût,“ dit Laila, “et comme nous nous débrouillons parfaitement tous les deux, c'est un coût que nous ne voulons pas nous imposer. Et puis il faut aussi arriver à faire confiance. Le Wool Street Journal, c'est un peu mon bébé, alors je ne confierais pas le magasin à n'importe qui. Nous avons vu avec les propriétaires avant nous la rapidité avec laquelle l'image d'un magasin peut être détruite à cause d'un mauvais service ou d'une mauvaise ambiance, donc le personnel est un risque que nous préférons ne pas prendre.“

The Wool Street Journal

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Laila a aménagé une véritable caverne d’Ali Baba pour les amateurs de tricot à l’arrière de la librairie. Elle aide ses clients à choisir leur laine et à terminer leur projets

librairie et boutique de laine

Extension de l’offre

Il y a une dizaine d'années, Laila a décidé de trouver un segment supplémentaire pour com­pléter son assortiment. “Le secteur est difficile“, dit Peter, “et nous ne voulions certainement pas nous saigner pour le travail. Nous avons étudié la possibilité des fleurs ou des jouets et des fournitures scolaires, mais il y a déjà un magasin Fun non loin. Et nous ne voulions pas non plus nous lancer dans des sandwiches ou d'autres aliments. Nous avons même été un point de dépôt pour les colis pendant un an et demi, à la demande de nos clients, mais cela mettait trop de désordre dans le magasin et frus­trait nos clients. Finalement, nous avons re­marqué que la boutique de laine avait fermé. Et bien que Laila ait d'abord voulu reprendre cette boutique et que je continue à travailler dans la librairie, ça ne s'est pas passé comme elle voulait. Et finalement, nous avons décidé d'ajouter la laine à notre gamme.“

Passionnée par le tricot

Le choix de la laine n'est pas surprenant. Laila est passionnée de tricot depuis son plus jeune âge. “J'en faisais déjà quand j'étais à l'école et je tricote encore régulièrement. Je m'y connais un peu, donc, et c'est pratique, car les gens ne viennent pas seulement pour les modèles, les fournitures et le fil. Ils viennent aussi ici pour des conseils et de l'aide et c'est bien que je puisse les aider davantage.“ Et c'est ce qui distingue The Wool Street Journal des autres librairies avec un petit assortiment de laine et de produits de première nécessité. Grâce à son offre et à ses services étendus, le Wool Street Journal est une boutique de laine à part entière. “Mais c'est aussi la passion de Laila qui détermine le succès du magasin de laine“, ajoute Peter. “Elle est très passionnée et patiente et les clients le ressentent. C'est pour ça qu'ils reviennent.“ Laila répond qu'il en va de même pour la librairie. “Les gens ne viennent pas ici parce que le Humo y est meilleur que dans n'importe quel autre magasin de journaux, ils viennent pour le service et pour le plaisir de papoter.“

The Wool Street Journal
Le logo et le nom résument bien ce qui définit The Wool Street Journal

The Wool Street Journal

Débuts timides

C'est ainsi que Laila a commencé, il y a dix ans, avec une petite étagère de pelotes de laine et de matériel de tricot. Finalement, la petite étagère s'est transformée en deux, puis trois étagères. “Et d'un coup, la moitié du ma­gasin était réservée à l'assortiment de laine“, rit Laila. “C'est resté ainsi pendant longtemps, mais nous nous sentions à l'étroit dans cette petite pièce. C'est pourquoi, en 2018, nous avons décidé d'agrandir et de rénover le magasin. Nous l'avons fait sans fermer un seul jour, malgré les grands travaux qui nous attendaient. Nous avons démoli et reconstruit les murs, refait l'électricité, complètement changé l'éclairage, installé de nouvelles armoires ...“ La plupart des travaux ont été réalisés en douze jours seulement. “Nous l'avons fait pendant notre congé annuel“, poursuit Peter. “Nous fermons chaque année de l'Ascension au lundi de Pentecôte. Pendant ce temps, nous avons nettoyé et rénové toute la façade du magasin afin de pouvoir rouvrir le mardi.“

Plus de clarté et de tranquillité

“A partir de là, la rénovation a continué pour le reste du magasin mais à plus petite échelle. Cela nous a pris environ un an et demi. Nous avons choisi d'avancer étape par étape, nous n'étions pas pressés car la façade du magasin était complètement terminée et nous pouvions parfaitement continuer à l'intérieur.“ Laila et Peter ont opté pour des couleurs blanches avec des accents de noir et de bois. Grâce à cette extension, ils ont pu plus que doubler la surface de leur magasin et profiter d'une présentation plus claire et d'un cadre plus calme. “C'était très important pour nous“, dit Laila. “Nous voulions travailler dans le calme, et que les clients puissent faire leurs courses dans le calme. A présent, tout est bien regroupé, nous avons un beau long mur avec tous les journaux et les magazines et nous vendons les accessoires de tricot et la laine dans un coin séparé au bout du magasin. J'ai plein de place pour montrer à mes clients toutes les possibilités du tricot et pour les aider dans leurs propres projets.“

The Wool Street Journal
Certains magazines de tricot sont disponibles en exclusivité chez The Wool Street Journal dans un rayon de 15 km

Plus d’étalage

Avec les travaux de rénovation, Laila a dû faire une croix sur un élément qui indiquait aux clients qu'il s'agissait aussi d'une boutique de laine – la vitrine. “Nous avons retourné la situation dans tous les sens, cherché à faire entrer les clients dans la boutique à un autre endroit, car il était impossible de dire, d'après la façade, que notre librairie vendait aussi ce genre de produits. Puis nous avons commencé à réfléchir à un nouveau nom et avons rebaptisé ‘t Ploegske en The Wool Street Journal. Et comme cerise sur le gâteau, nous avons pu avoir un logo conçu par quelqu'un du village et qui a animé à l'époque l'émission flamande Iedereen Beroemd. J'avais tricoté des pulls pour cette émission, c'est comme ça que nous nous connaissons. Nous sommes très satisfaits du nom et du logo, qui résument tous deux très bien ce que nous sommes en tant qu'entreprise. Ils sont maintenant la nouvelle vitrine de notre magasin.“

Offre exclusive

Un magasin de tricot et de journaux, ça n'est pas la première association logique qui nous vient à l'esprit, mais Laila et Peter ont réussi à faire le lien entre les deux. “Le thème de la laine se retrouve aussi dans mon offre de presse. Nous avons plus de magazines de tricot et de livres dans notre gamme que de presse écrite moyenne et nous travaillons même avec des marques qui sont vendues exclusivement dans un rayon de 15 km. Ces magazines sont très populaires auprès de mes clients, ils présentent des créateurs italiens et les clients n'y trouvent que des modèles de qualité. Ils apprécient beaucoup cela. De plus, les deux segments se complètent parfaitement. En hiver, le magasin de laine est très fréquenté, les clients doivent même tirer des numéros et Peter aide à la caisse. En été, par contre, c'est calme, donc la librairie nous assure un filet de sécurité idéal.“

The Wool Street Journal

boutique en ligne

Toutes les fournitures de tricot que Laila propose dans la boutique sont également disponibles en ligne sur son site web. Elle le gère et le met à jour elle-même. Mais ses clients peuvent aussi se rendre sur Facebook pour obtenir des conseils et de l'inspiration. “Nous avons deux pages Facebook distinctes, une pour la librairie et une pour le tricot. La première ne fonctionne pas très bien, et en fait, on n'y publie pas grand-chose. On ne peut pas communiquer beaucoup de choses sur cette partie de l'entreprise et on n'a pas le droit de poster sur les cigares et les cigarettes. Si nous communiquons quoi que ce soit, ce sont généralement des promotions ou de nouveaux produits que nous avons en magasin. La page Facebook de la boutique de laine, en revanche, fonctionne très bien. Lorsque je mets en ligne de nouveaux livres de tricot ou de nouveaux patrons, je reçois immédiatement des réactions de mes clients. Sur Instagram, je leur montre ensuite des pièces terminées pour qu'ils se fassent une idée des possibilités. Nous créons ainsi une communauté, car les clients finissent par parler entre eux.“

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Écrit par Melissa Himpe26 mars 2020

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