Les librairies esperent aussi pouvoir fermer suite a la crise du coronavirus
Les libraires s'inquietent pour leur propre securite et celle de leur personnel
Depuis mercredi après-midi 18/03, le gouvernement a pris des mesures de grande envergure pour contenir le coronavirus. Les magasins qui ne vendent pas de nourriture ou d'autres produits de première nécessité ont dû fermer. A l'exception des librairies qui, selon le gouvernement, sont nécessaires pour assurer le relais des informations à la population par le biais des journaux qu'elles vendent. Certaines souhaitent pourtant fermer, écrit De Standaard, par sécurité pour leur personnel, leurs clients et eux-mêmes. Les coiffeurs demandent également qu'on leur permette de fermer; ils sont également autorisés à rester ouverts pour le moment.
"La semaine dernière, j'ai crié au meurtre et au feu quand j'ai appris que tous les magasins non essentiels devaient fermer", explique Joël Verbeeck du journal De Lettertrap à De Standaard. "En tant que Flamand pur souche, je voulais rester ouvert. J'emploie moi-même neuf personnes." Mais avec l'aggravation de la situation, il est maintenant de plus en plus préoccupé par son bien-être et celui de son personnel. "Nous recevons 500 à 600 clients par jour. C'est autant de chances d'infection."
Mais si le libraire décide de fermer, il n'aura pas droit à la prime de 4.000 euros que le gouvernement paie pour les magasins condamnés à fermer. "Peu importe cette prime au final, cela me ferait juste rentrer dans mes frais. C'est une question de principe pour moi. Les magasins de journaux peuvent rester ouverts s'ils le souhaitent, mais ceux qui ferment volontairement devraient recevoir une prime. Les friteries aussi ont le droit de poursuivre leurs activités par le biais de livraisons et bénéficient toujours d'une prime. Est-ce que nous valons moins?"
De Standaard a également interviewé Perstablo, qui comprend les plaintes des exploitants de librairie. "Cette situation risque de porter le coup de grâce pour de nombreux marchands de journaux, mais l'appel vient à la fois des libraires qui fonctionnent très bien et de ceux qui ont des difficultés. Néanmoins, Perstablo ne partage pas cette demande pour le moment. "La semaine dernière encore, nous avons crié sur tous les toits que la fermeture nous détruirait et que nous sommes nécessaires pour la distribution de la presse. Il est absurde d'annoncer trois jours plus tard que nous voulons fermer. Néanmoins, des mesures supplémentaires devraient être envisagées à l'égard des librairies également."